Avortement tardif et susceptibilité d\'état de stress post-traumatique
Cette étude compare la survenue de syndrome de stress post-traumatique chez les femmes ayant un avortement volontaire au premier trimestre ( jusqu’à 12 SA) ou tardif (après 13 SA). Elle met en évidence une fréquence plus élevée de stress post-traumatique chez les femmes qui avortent tardivement.
Titre original de l'étude : Late-TermElective Abortion and Susceptibility to Posttraumatic Stress Symptoms
Informations générales
- Âge des femmes non renseigné
- Pays divers (plusieurs pays)
- Type d‘étude V - Non Comparative Rétrospectif (groupe avortement seulement) ; Données spécifiquement recueillies dans cet objectif
- Symptômes Evitement, Hypervigilance, Sentiment d'intrusion, Stress, Consultation pour troubles psychologiques
- Période post-avortement étudiée - non renseigné
- Jeu de données utilisé - non renseigné
Groupe(s) comparé(s)
- Effectif - IVG 359
Critère(s) de jugement
Mesure du (des) critère(s) de jugement
- Modalité de recueil des signes de troubles psychologiques Post Traumatic Stress Disorder (PTSD) Cheklist-Civilan Version (PCL-C)
Synthèse
Objectif : Comparer la survenue de syndrome de stress post-traumatique chez les femmes ayant un avortement au premier trimestre de grossesse (jusqu’à 12 SA) ou tardif (après 13 SA).
Type/ Schéma d'étude : Etude transversale, conçue comme une étude pilote.
Population étudiée : femmes acceptant de remplir un questionnaire anonyme sur un site internet, recrutées par l'intermédiaire de centres de grossesses « de crise », d'accompagnement post-avortement ou qui ont cherché d'elles mêmes le site sur internet, entre avril 2005 et août 2008. Cible : minimum 50 femmes dont l'avortement a eu lieu au 2ème trimestre.
Mesure(s) principale(s) : questionnaire de stress post-traumatique pour les civils. Fréquence des différents symptômes, score total de stress post-traumatique et scores pour les signes d'intrusion, d'hypervigilance et d'évitement. Calculs de moyennes et écarts-type, analyses de variance uni et multi variées.
Résultat(s): Les avortements tardifs étaient significativement associés avec une augmentation de l'intrusion, avec une probabilité augmentée d'avoir des rêves perturbants, de revivre l'avortement et d'avoir des difficultés d'endormissement. Les femmes qui ont eu des avortements tardifs présentaient des différences significatives pour certaines caractéristiques : augmentation de la fréquence des antécédents d'abus sexuels, des abus physiques pendant l'enfance et à l'âge adulte ainsi que des grossesses désirés par le partenaire ou au contraire cachées au partenaire avant l'avortement. Les pressions de tiers pour avorter où le fait de quitter son partenaire avant l'avortement étaient aussi plus importantes de façon significative chez les femmes qui ont avorté tardivement, alors que les autres caractéristiques socio-économiques ne présentaient pas de différences significatives.
Conclusion(s) : La fréquence de stress post-traumatique très élevée dans cette population et l'augmentation relative de celui-ci en cas d'avortement tardif appelle à d'autres études.
Résultats Quantitatifs
Les femmes qui avortaient pour des motifs sociaux avaient 186% plus de signes de stress post traumatique compatibles avec un diagnostic selon les critères du DSM-IV OR = 2.86 (CI = 1.57 - 5.23; P = .001)
Commentaires de la rédaction scientifique
ELEMENTS PERMETTANT D'ARGUMENTER EN FAVEUR D'UN NIVEAU DE PREUVE ÉLEVÉ
non renseigné
ELEMENTS PERMETTANT D'ARGUMENTER EN FAVEUR D'UN NIVEAU DE PREUVE FAIBLE
Malgré le soin porté à cette étude, il est important de garder à l'esprit qu'il s'agit d'un recueil libre sur internet: les personnes qui répondent au questionnaire sur internet ne sont pas "représentatifs" de la population ayant eu un avortement.
Commentaires de la Rédaction Non Scientifique
Etude intéressante. Biais de sélection présents. ton général neutre.
++
L’étude est conçue comme une étude pilote, le petit effectif utilisé permet de tester la validité de l’hypothèse mais pas de conclure de façon définitive à la question posée.